Lorsque j’étais au collège (il y a fort fort longtemps), notre professeur de français nous a demandé de lire « Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire.
A l’époque, les prof étaient moins tatillons sur l’édition, et chacun pouvait prendre le livre qu’il souhaitait (tant que c’était « Les fleurs du mal », évidemment 😛 )
Lors d’une visite chez mes grand-parents, je fouinais dans leur bibliothèque et devinez sur quoi je tombais ? Je vous le donne en mille ! « Les fleurs du mal » !
Mais une version particulière, assez ancienne, avec surtout toutes les explications de chaque poème, à la fin du livre ❤
Je suis tombée des nues. Jamais je n’aurais pu imaginer une telle richesse, une telle diversité de sens dans ces quelques mots.
J’avais l’impression d’être favorisée par rapport à mes camarades de classe, quasiment une élue des Dieux ! car moi j’arrivais à percevoir la face cachée de ces magnifiques poèmes. Et oui, j’étais persuadée que tout le monde était comme moi, incapable de déceler et de comprendre les subtilités linguistiques.
Une porte venait de s’ouvrir sur un trésor fabuleux : les sous-entendus, les double sens de lecture, les implicites.
Je suis depuis très sensible à cette magie des mots une fois le sens dévoilé.
De là vient probablement mon amour pour les jeux de mot. (y compris les jeux de mots moisis 😛 )